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10 startups spatiales qui repoussent les limites de l’exploration

L’exploration spatiale connaît une révolution sans précédent, portée par des startups audacieuses qui repensent l’accès à l’espace, la fabrication en orbite ou la colonisation interplanétaire. Ces acteurs émergents combinent innovation technologique, durabilité et ambition pour répondre aux défis scientifiques, industriels et environnementaux. Voici 10 startups qui façonnent le futur de l’industrie spatiale.

1. Latitude (France)

Latitude continue de progresser rapidement dans le développement de sa fusée Zéphyr. Suite à sa levée de fonds de 30 millions de dollars en janvier 2024, l’entreprise a accéléré ses efforts pour préparer le premier vol prévu en 2025. Voici quelques mises à jour importantes :

  • La fusée Zéphyr mesure désormais 19 mètres de haut (contre 17 mètres initialement prévus) et peut emporter jusqu’à 150 kg en orbite basse.
  • Latitude a réussi les tests de ses moteurs Navier, imprimés en 3D, atteignant une poussée de 15 kN chacun.
  • Un nouveau site de lancement est en construction en Guyane française, avec une première pierre posée en septembre 2024.
  • L’entreprise a signé des contrats avec 3 opérateurs de constellations pour des lancements à partir de 2026.

Latitude vise à effectuer 50 lancements par an d’ici 2030, positionnant l’Europe comme un acteur majeur du marché des petits lanceurs.

2. The Exploration Company (France/Allemagne)

The Exploration Company a franchi plusieurs étapes cruciales dans le développement de sa capsule Nyx :

  • En novembre 2024, l’entreprise a réussi les tests du bouclier thermique de Nyx, validant sa capacité à résister aux conditions de rentrée atmosphérique.
  • Le premier vol non habité de Nyx vers la Station Spatiale Internationale est maintenant prévu pour 2028, avec un coût estimé à 150 millions de dollars par mission.
  • La capsule utilisera un nouveau propergol “vert” à base d’éthanol et d’oxygène liquide, réduisant son impact environnemental de 70% par rapport aux propergols traditionnels.
  • Un partenariat avec Airbus Defence and Space a été annoncé en 2025 pour l’intégration de systèmes de support de vie avancés.

3. Gama Space (France)

Gama Space a considérablement progressé depuis sa création :

  • La mission Gama Alpha, lancée en octobre 2022, a réussi à déployer une voile solaire de 73,3 m² à 550 km d’altitude.
  • En 2024, Gama Beta a démontré la capacité de navigation de la voile, atteignant une accélération continue de 0,1 mm/s².
  • Pour 2025, Gama prépare le lancement d’une voile de 400 m² capable d’emporter une charge utile de 20 kg vers Vénus.
  • L’entreprise collabore avec le CNES sur une mission d’observation des débris spatiaux utilisant des voiles solaires comme détecteurs passifs.

4. HyPrSpace (France)

HyPrSpace se positionne comme une alternative européenne à SpaceX avec sa technologie de propulsion hybride innovante :

  • Le lanceur Orbital Baguette-1 (OB-1) est capable de placer 250 kg en orbite basse, avec un premier vol prévu en 2026.
  • La technologie de propulsion hybride brevetée réduit les coûts de R&D et d’industrialisation de 40% par rapport aux lanceurs traditionnels.
  • HyPrSpace propose des lancements à moitié prix par rapport aux micro-lanceurs concurrents.
  • L’entreprise a signé un partenariat avec Precious Payload pour faciliter la réservation de lancements pour les développeurs de satellites.

5. Space Forge (Royaume-Uni)

Space Forge fait des progrès significatifs dans la fabrication en orbite :

  • En décembre 2024, l’entreprise a signé des accords avec Sierra Space pour utiliser le vaisseau Dream Chaser comme plateforme de retour pour ses usines orbitales.
  • Space Forge se concentre sur la production de semi-conducteurs avancés en microgravité, promettant une amélioration de 30% des performances par rapport aux puces terrestres.
  • Un projet pilote avec l’Agence Spatiale Européenne est prévu pour 2026, visant à fabriquer des composants optiques ultra-purs pour les télescopes spatiaux.

6. AstroForge (États-Unis)

AstroForge a franchi une étape historique dans l’exploitation minière des astéroïdes :

  • En octobre 2024, l’entreprise a obtenu la première licence commerciale de la FCC pour opérer dans l’espace lointain.
  • La mission Odin, prévue pour janvier 2025, testera les technologies de prospection d’astéroïdes.
  • Une mission plus ambitieuse, Vestri, est planifiée pour fin 2025. Ce vaisseau, deux fois plus grand qu’Odin, tentera de s’arrimer à un astéroïde métallique à l’aide d’aimants.
  • AstroForge vise à extraire et raffiner des métaux précieux d’astéroïdes lors d’une quatrième mission, avec un retour sur Terre prévu.

7. Vyoma (Allemagne)

Vyoma développe un système innovant de surveillance des débris spatiaux :

  • L’entreprise prévoit de lancer une constellation de satellites d’observation en 2025.
  • Leurs capteurs spatiaux permettront une surveillance continue et une réévaluation fréquente des objets en orbite.
  • Vyoma utilise des algorithmes d’IA avancés pour prédire les trajectoires des débris et automatiser les manœuvres d’évitement des satellites.
  • Un partenariat avec l’ESA a été annoncé en 2024 pour intégrer les données de Vyoma dans le système européen de surveillance de l’espace.

8. Spartan Space (France)

Spartan Space progresse dans le développement d’habitats lunaires :

  • Le projet EUROHAB vise à créer un habitat gonflable déployable sur la Lune d’ici 2030.
  • EUROHAB servira de base avancée pour l’exploration, de refuge d’urgence et de station scientifique téléopérée.
  • Spartan Space collabore avec l’ESA sur le projet Argonaut, un alunisseur robotique qui pourrait transporter EUROHAB.
  • L’entreprise envisage un réseau d’habitats EUROHAB pour couvrir et connecter les installations du pôle sud lunaire.

9. Aldoria (France)

Aldoria se spécialise dans la détection des petits débris spatiaux :

  • Leurs capteurs miniaturisés, intégrés aux satellites, peuvent détecter des objets de 1 cm à 1000 km de distance.
  • En 2024, Aldoria a équipé 10 satellites de la constellation OneWeb avec ses capteurs.
  • L’entreprise développe un système d’alerte précoce capable de prédire les risques de collision jusqu’à 24 heures à l’avance.
  • Aldoria collabore avec des agences spatiales pour créer une carte dynamique des débris en orbite basse.

10. ThrustMe (France)

ThrustMe révolutionne la propulsion satellitaire avec ses moteurs à iode :

  • Le propulseur NPT30-I2 a été adopté par plus de 200 satellites en 2025, dont ceux de SpaceX et OneWeb.
  • ThrustMe a démontré une réduction de 70% des coûts de propulsion par rapport aux systèmes à xénon traditionnels.
  • L’entreprise développe un nouveau moteur à iode plus puissant pour les missions lunaires, avec des tests prévus en 2026.
  • Un partenariat avec Airbus a été annoncé pour intégrer les propulseurs ThrustMe dans la prochaine génération de satellites de télécommunications.

Ces startups illustrent la diversité et le dynamisme du secteur spatial européen et international. Elles apportent des solutions innovantes aux défis de l’exploration spatiale, de la gestion des débris orbitaux et de l’industrialisation de l’espace. Leur succès pourrait redéfinir notre relation avec l’espace et ouvrir de nouvelles frontières pour l’humanité dans les décennies à venir.