Journée internationale des droits des femmes : comment la France célèbre-t-elle cette date importante ?
Chaque année, le 8 mars marque un temps fort de mobilisation en France pour les droits des femmes. Entre cérémonies officielles, manifestations citoyennes et initiatives culturelles, le pays multiplie les actions pour promouvoir l’égalité et honorer les combats passés et présents.
En 2025, cette journée s’inscrit dans un contexte marqué par le lancement de la première stratégie internationale pour une diplomatie féministe, des illuminations symboliques comme celle du Château de Versailles, et des appels à la grève pour dénoncer les inégalités persistantes. Plongeons dans les détails de ces célébrations.
Origines et historique
La Journée internationale des droits des femmes puise ses racines dans les luttes ouvrières du début du XXᵉ siècle, notamment pour le droit de vote et de meilleures conditions de travail. Officialisée par l’ONU en 1977, elle est adoptée en France en 1982 sous l’impulsion d’Yvette Roudy, première ministre déléguée aux Droits des femmes.
Dates clés :
Événement | Année |
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Premières manifestations pour les droits des femmes | 1909-1910 |
Reconnaissance par l’ONU | 1977 |
Adoption en France | 1982 |
Thématique 2025 : « Pour TOUTES les femmes et les filles »
En 2025, la France aligne son message sur le thème international défini par l’ONU :
« Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ».
Cette orientation souligne :
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La nécessité d’une éducation inclusive pour les filles.
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La lutte contre les violences sexistes (1 femme sur 3 en est victime en Europe).
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L’autonomisation économique (les femmes représentent 62% des travailleurs au SMIC).
Célébrations et événements phares
1. Symboles et illuminations
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Château de Versailles : Illuminé en violet du 7 au 9 mars, hommage aux reines et artistes ayant marqué son histoire.
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Mairies et monuments : Plus de 50 édifices publics arborent des lumières violettes, couleur associée à la justice et à la dignité.
2. Manifestations et grèves
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Paris : Rassemblement à Place de la République le 8 mars, organisé par le collectif Grève féministe et des syndicats.
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Lyon, Marseille, Toulouse : Marches similaires pour dénoncer les écarts salariaux (environ 15,8% en France).
Programme des mobilisations :
Ville | Lieu de départ | Heure |
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Paris | Place de la République | 14h |
Lyon | Place Bellecour | 15h |
Toulouse | Capitole | 14h30 |
3. Culture et éducation
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Expositions : « Femmes en Révolution » à la Conciergerie (Paris), parcours sur les reines à la Basilique de Saint-Denis.
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Écoles : Ateliers sur l’égalité filles-garçons et hommages aux figures historiques comme Olympe de Gouges.
Actions gouvernementales
1. Diplomatie féministe
La France a lancé en 2025 une stratégie internationale 2025-2030 pour :
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Soutenir les ONG féministes dans 30 pays.
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Protéger les droits sexuels et reproductifs.
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Former 500 diplomates à la lutte contre les violences genrées1.
2. Mesures nationales
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Égalité professionnelle : Bonus pour les entreprises atteignant 40% de femmes dirigeantes.
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Santé : Ouverture de 20 nouveaux centres IVG en 2025.
Engagement citoyen et associatif
Les associations jouent un rôle central :
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Le Planning Familial : Campagnes de prévention dans les lycées.
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SaveYou : Partenariat avec le Quai d’Orsay pour aider les Françaises victimes de violences à l’étranger.
Exemple d’initiative locale :
Région | Événement |
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Hautes-Alpes | Tables rondes sur l’entrepreneuriat féminin |
Val-d’Oise | Course solidaire « La petite Valdoisienne » |
Perspectives internationales
La France s’inspire et influence d’autres pays :
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Italie : Offrande de mimosa, symbole adopté en 1946.
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Pakistan : « Aurat Marches » depuis 2018 pour dénoncer les violences.
Conclusion
Le 8 mars 2025 illustre une mobilisation multidimensionnelle : politique, culturelle et citoyenne. Entre héritage historique et innovations comme la diplomatie féministe, la France affirme son engagement pour un avenir égalitaire. Cependant, les défis restent immenses, comme le rappellent les manifestantes : « L’égalité n’est pas un acquis, mais un combat quotidien ».